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L'Education manifeste, Julliard confesse

Des milliers de lycéens ont manifesté hier afin de protester  contre les réformes du ministre de l'Education, M. Darcos et pour demander à l'Etat « d'investir » dans l'Education. Dans la même journée, Bruno Julliard rappelait au bon souvenir de Nicolas Sarkozy son encouragement lors des manifestations anti-CPE.

A Strasbourg, un demi-millier de personnes défilaient, à Nantes un millier, 400 personnes à Nancy, autant à Besançon, 2000, selon la police, à Bordeaux, 1.500 à Marseille, 1.000 à 1.500 à Toulouse, avec, partout, les mêmes mots d'ordre : demander au gouvernement « d'investir dans l'éducation », dénoncer les 13 500 suppressions de postes, la réforme du primaire, celle du lycée et celle du recrutement des étudiants. Sortie des rues, la mobilisation perdure : blocage des lycées à Lille, Nantes ou Brest, appels à la désobéissance pédagogiques au sein du corps enseignant (particulièrement en primaire), circulation d'une pétition auprès des maîtres d'écoles pour la démission du ministre (la pétition avait reçu hier plus de 13 600 signatures). A Paris, au ministère, M. Darcos reconnaît qu'il y a « une petite concentration de mécontentements », mais, plus généralement, les « mouvements sont presque habituels » : les établissements dits « sensibles » des académies de Créteil, Grenoble et Toulouse sont calmes.

Avec pour fond sonore les slogans des manifestants, Bruno Julliard a fait savoir hier soir que Nicolas Sarkozy l'avait encouragé lors de la manifestation anti-CPE de 2006. Le nouveau secrétaire de l'éducation du PS a assuré au Mouv' et au Post que l'UNEF était sujette à une « instrumentalisation volontaire » qui s'expliquait par la « bataille à la tête de l'Etat », entre le ministre de l'Intérieur, Monsieur Sarkozy, et le Premier ministre, M. de Villepin. "Puis il m'avait appelé à la fin d'une manif, en gros en me disant qu'il était mon premier soutien et que lui demandait le retrait du CPE"  explique Bruno Julliard. En 2006, Nicolas Sarkozy avait proposé, comme compromis, la « non application » du projet. Le CPE avait finalement été retiré. Aux propos de l'ancien leader de l'UNEF, l'Elysée a répondu : « Pas de réaction ».

Publié dans Revue de presse

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